Part de responsabilité du loup dans les attaques de troupeaux

Chien errant/Chien divagant

  • Les loups ne sont pas les seuls auteurs d’attaques de brebis, les chiens en « état de divagation » y ont aussi leur part de responsabilité.
  • Un chien « en état de divagation » est un chien qui n’est plus sous la responsabilité de son maître. Le chien en « état de divagation » est souvent appelé à tort « chien errant » (car un chien errant est un chien retourné à l’état sauvage ou un chien sans maître). Les chiens errants sont inexistants en France, ce qui n’est pas le cas de l’Italie par exemple (source : site du gouvernement).

 

La question de la preuve

  • Les attaques d’ovins par les chiens sont non-négligeables, elles ont été prouvées par des études scientifiques. Celle de J.Echegaray & C .Vila, basée sur des analyses ADN de restes de nourriture de chiens au Pays Basque espagnol, a montré que la moitié des proies des chiens errant ou « en état de divagation » sont des animaux domestiques. L’exemple du Royaume-Uni où les brebis se font attaquer forcément par des chiens car il n’y a pas de loups est encore une autre preuve de l’existence d’attaques de troupeaux par les chiens.
  • Mais le nombre d’attaques réalisées par les chiens dans les zones peuplées par le loup reste en débat. Sur un effectif de 10 000 brebis, les chiens tueraient chaque année entre 18 et 500 brebis selon les sources et selon les zones d’étude (plus ou moins représentatives). En outre, il aurait été constaté que les loups attaquent plus souvent que les chiens mais que le nombre de victimes par attaque est plus élevé pour le chien (3,8 en moyenne contre 2 ,7 pour le loup, source : site du gouvernement).

 

L’avis des acteurs

  • Les associations de défense du loup (telle que l’ASPAS) s’appuient sur l’existence de ces attaques par les chiens pour affirmer que le nombre d’attaques attribuées aux loups est largement surestimé.
  • Néanmoins, sur un territoire, le loup semble faire fuir les chiens :  le chien « fait la pâture du loup » (Jean-Marc Moriceau). Par ailleurs, le CERPAM répond à ceux qui voudraient déculpabiliser le loup que ce sont les chiffres d’attaques de chiens des associations de défense du loup qui sont surestimés (10 à 330 fois supérieurs à ceux qu’ils ont relevé sur le terrain) : «au-delà de ce grave manquement à la déontologie scientifique, le chien errant est un écran de fumée dressé par les amis du loup pour le disculper » (Laurent Garde du CERPAM).

 

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