Comment le marché actuel des compléments alimentaires (en Europe) est-il organisé ?


Volume des marchés mondial et européen actuels

D’après IMS Health, le marché des compléments alimentaires connaît une croissance à deux chiffres depuis les années 2000, atteignant environ 45 milliards d’euros en 2006.

Le marché européen représentait à cette date près de 18 milliards d’euros. Sa croissance varie fortement d’un pays à l’autre ; par exemple, de 1997 à 2005, celle du marché des compléments autres que les vitamines et minéraux s’étendait de 20% pour le Royaume-Uni à 219% pour la Pologne. De 2005 à 2010, cette croissance se ralentit, atteignant en moyenne 20 à 25%. Les huiles de poissons, les probiotiques et certains composés herbeux (gingko entre autres) totalisent à eux seuls près de 50% des parts de marché, toutefois il est extrêmement intéressant d’observer les disparités géographiques dans les types de produits consommés.


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En effet, si l’huile de poisson représente près de la moitié des marchés scandinaves, ce taux chute à moins de 3% en Espagne et en Italie. De même, les probiotiques occupent 44% du marché italien, mais seulement 0,3% au Danemark. Cette répartition géographique traduit l’importance du facteur culturel dans la consommation de compléments alimentaires : les clients ne recherchent pas forcément les mêmes effets, et/ou envisagent sous un angle différent la recherche du bien-être ou la lutte contre les maladies. (source :document de la commission européenne)


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Le marché français des compléments alimentaires

Selon une étude de Xerfi Research publiée en 2009, le marché français des compléments alimentaires était estimé cette année-là à environ 1,1 milliard d’euros. Malgré des taux de croissance à deux chiffres au début des années 2000, ce marché connut un recul d’un peu plus de 5% entre 2007 et 2009, dû en particulier à la perte de vitesse du marché de la minceur, mais une progression de 5% était attendue à l’horizon 2011-2012 selon la même étude. (source : dossier argobioscience).


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Ces valeurs traduisent une dépense moyenne en compléments alimentaires par habitant et par an de 13,90 euros en 2008 selon une étude IADSA-EUROMONITOR, soit plus du double de ce qu’y consacrait un Espagnol sur la même période (6,00 euros), mais bien moins qu’un Norvégien (86,60 euros), un Italien (26,30 euros) ou un Allemand (18,80 euros). Il faut toutefois signaler que malgré l’existence d’une définition des compléments alimentaires au niveau européen, des produits labélisés comme tels dans certains pays sont parfois considérés comme des médicaments dans d’autres.

20% des adultes interrogés lors de l’étude INCA 2 avaient consommé des compléments alimentaires durant l’année précédente, on estime qu’environ 50% de la population en aurait déjà consommé au moins une fois. Cette étude révèle également que les deux tiers des consommateurs sont des femmes. 70% des adultes interrogés déclarent en outre en consommer pour maintenir ou améliorer leur état de santé, mais très peu pour compenser les déficits d’une alimentation pas forcément équilibrée. Le marché français se caractérise de plus par une prévalence des mélanges de vitamines et minéraux (plus de 60% au total), tandis que les compléments uniquement à base de plantes n’en composent qu’un peu plus de 20%.

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